Ventes de propriétés records à Montréal
06 mai 2021Les ventes de propriétés dans la région montréalaise ont atteint un niveau record en avril, a indiqué mercredi l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). Mais cette croissance ne devrait pas être considérée comme une accélération du marché, puisque la pandémie de COVID-19 fausse la comparaison avec l’an dernier.
Au total, 6237 habitations ont été vendues dans la grande région montréalaise le mois dernier, comparativement à 1882 habitations en avril 2020 et à 6348 en mars 2021, a précisé l’APCIQ.
L’Association a précisé que les ventes du mois devraient être considérées comme stables, puisqu’elles n’ont pas beaucoup changé par rapport à mars et que les chiffres d’avril de l’an dernier témoignaient d’une chute spectaculaire des ventes.
Le directeur du service de l’analyse du marché de l’APCIQ, Charles Brant, a attribué la plus grande partie de l’activité observée en avril aux ventes de copropriétés, qui se sont chiffrées à 2466 le mois dernier. Cela représentait une hausse par rapport aux 673 ventes de copropriétés en avril dernier, mais une baisse par rapport aux 2630 ventes de mars.
Entre-temps, les ventes de maisons unifamiliales se sont chiffrées à 3114 en avril, comparativement à 1043 l’an dernier et à 3090 en mars.
« Il est frappant d’observer que les ventes de propriétés unifamiliales se situent au-dessous du niveau enregistré en 2019 à la même période de l’année, a souligné M. Brant. Le faible niveau d’inventaire d’unifamiliales disponibles à la vente et la hausse fulgurante de leur prix en avril continuent d’accroître la demande pour les copropriétés, plus abordables et aux coûts d’entretien et de rénovation plus limités. »
Prix médian
Par ailleurs, le prix médian d’une maison unifamiliale a atteint 500 000 $, par rapport à 360 000 $ en avril 2020, tandis que le prix médian des copropriétés est passé de 289 900 $ à 357 750 $ au cours de la même période.
Les nouvelles inscriptions à la vente se sont chiffrées à 7183 en avril, contre 1644 l’an dernier et 8064 le mois dernier.
Du côté des ventes de logements, celles-ci ont atteint un niveau record pour un mois d’avril et ont augmenté de 362 % sur 12 mois comparativement au faible niveau d’activité de l’année dernière au début de la pandémie. De plus, les ventes cumulées de logements depuis le début de 2021 sont déjà en hausse de 32 % par rapport à la même période l’année dernière et dépassent actuellement le précédent pic observé en 2010, fait ressortir l’analyste Daren King, de la Banque Nationale.
« Sur une base désaisonnalisée, nous estimons que les ventes ont connu une légère hausse de 0,3 % par rapport au mois précédent après trois baisses consécutives. À la suite des précédentes diminutions, le nombre de transactions est retombé à un niveau comparable au rythme que nous observions avant la pandémie, mais qui demeure élevé sur une base historique. »
En parallèle, les inscriptions de logements à vendre ont augmenté de 0,4 % par rapport à mars, mais demeurent à un niveau historiquement bas. En somme, le ratio des inscriptions en fin de mois aux ventes est demeuré relativement inchangé et affiche toujours un marché favorable aux vendeurs.