Troisième trimestre: hausse «robuste» des prix des maisons dans le Grand Montréal
12 oct. 2019MONTRÉAL – Il en coûte de plus en plus cher pour devenir propriétaire dans le Grand Montréal. En un an, les prix se sont appréciés en moyenne de 35 000 $ dans le centre de l’île et de 23 000 $ à l’échelle régionale.
C’est ce que révèle l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage dévoilée jeudi. La bannière immobilière a qualifié la hausse, la plus vigoureuse depuis le deuxième trimestre 2018, de «robuste».
Ainsi, au troisième trimestre, le prix de l’agrégat – soit la moyenne pondérée de tous les types de propriétés étudiés – a augmenté de 5,9 % dans le Grand Montréal, mais la hausse est encore plus importante dans le centre de l’île, à 7 %. C’est plus qu’à Toronto et même à Vancouver.
C’est dans l’est de l’île de Montréal que les acheteurs semblent s'être rabattus, le taux d’appréciation de l’agrégat y ayant enregistré l’élan le plus marqué, à 8,5 %, pour atteindre 439 499 $. Le prix des maisons à deux étages y a grimpé de 11,3 % par rapport à la même période l’an dernier, selon Royal LePage.
«Nous anticipions que l’appréciation des prix des maisons à Montréal ralentirait dans la deuxième moitié de l’année, mais les conditions du marché continuent de se resserrer», a dit Dominic St-Pierre, directeur général et vice-président de Royal LePage pour le Québec.
«Avec un marché qui s’accélère, les acheteurs qui ont repoussé à plus tard le projet d’entrer sur le marché doivent maintenant composer avec une augmentation sur un an de 35 000 $ dans le centre de l’île et de 23 000 $ dans le Grand Montréal», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, les mises en chantier au début de 2019 ont affiché une croissance de 20,5 % par rapport à l’année précédente dans la région métropolitaine.
«Une hausse des mises en chantier est une première bonne nouvelle pour rééquilibrer l’offre et la demande, a indiqué M. St-Pierre. Dans un marché comme Montréal où la demande ne décélère pas depuis plus de trois ans, les décideurs politiques et promoteurs immobiliers ont intérêt à étudier méticuleusement la question pour mieux répondre au manque d’inventaire sur le plan géographique, mais aussi en ce qui a trait au type de propriété et à l’espace habitable le plus indiqué pour les familles.»
«Certaines des propositions de la campagne électorale fédérale visant à accroître l’accès à la propriété comme celle d’étendre la période d’amortissement sur 30 ans ne constitue pas nécessairement la bonne réponse. Il faut demeurer vigilant puisqu’en augmentant le pouvoir d’achat, on risque de causer une pression à la hausse supplémentaire sur les prix», a poursuivi M. St-Pierre.
La hausse se maintiendra au 4e trimestre
Les propriétaires qui envisagent de mettre en vente leur propriété au cours des prochaines semaines et mois peuvent se réjouir, Royal LePage estimant qu’au quatrième trimestre «le rythme d’appréciation se maintiendra dans le Grand Montréal avec un prix de l’agrégat en croissance de 6 % comparativement au quatrième trimestre 2018, pour clôturer l’année à 425 431 $».
«La forte demande va continuer de stimuler activement le marché de Montréal; le manque d’inventaire continuera d’être la pièce maîtresse de l’appréciation des prix», a indiqué M. St-Pierre.
• 9441 propriétés ont été vendues dans le Grand Montréal au 3e trimestre, soit 10,6 % plus qu’à la même période de 2018
• En se penchant sur 63 marchés au pays, les prix des maisons ont crû de 1,4 %
• Le prix médian d’une maison au Canada a atteint 630 335 $, soit 50 % plus que dans le Grand Montréal