Pire septembre depuis 2013
06 oct. 2022Le marché de la revente immobilière a continué de ralentir le mois dernier, au point qu’il faut remonter à 2013 pour connaître un mois de septembre aussi tranquille.
La région montréalaise a enregistré 2537 reventes, en baisse de 30 % par rapport aux 3648 transactions survenues au même mois l’an dernier, selon les plus récentes statistiques compilées par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), d’après la base de données Centris des courtiers immobiliers.
Il s’est même vendu moins de propriétés qu’en août (2537 reventes en septembre par rapport à 2681 transactions en août) alors que septembre se caractérise habituellement par un sursaut d’activité dans la foulée de la rentrée automnale.
En glissement annuel (septembre 2022 comparativement à septembre 2021), le nombre de transactions dégringole davantage dans la copropriété (- 39 %) et dans le plex (- 38 %), de deux à cinq logements, que dans la maison (- 21 %).
En parallèle, le nombre de produits à vendre est en forte progression, en particulier dans l’unifamiliale (+ 62 % en un an). Toutes catégories confondues, on dénombrait 15 550 propriétés à vendre en septembre, en hausse de 13 % par rapport au mois précédent. « Le nombre d’inscriptions se rapproche ainsi du niveau de 2019, impliquant une tendance claire vers le rééquilibrage du marché », dit l’APCIQ dans un communiqué.
Encore à l’avantage des vendeurs
En attendant, les prix poursuivent leur correction, mais à un rythme plus modéré qu’au cours des derniers mois.
« Les prix médians des unifamiliales ont enregistré une relative stabilité en septembre, à la suite du déclin sensible enregistré au cours des quatre derniers mois, y compris sur l’île de Montréal, constate Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.
Même si la surchauffe tend à s’estomper rapidement, il faut noter que les conditions de marché demeurent à l’avantage des vendeurs, limitant la chute des prix, notamment dans les résidences haut de gamme.
Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ
« Généralement, ce segment de propriété connaît une chute des ventes et des prix plus rapide dans un contexte de marché baissier, poursuit-il. Or, ça ne semble pas le cas pour le moment dans le présent cycle, ce qui contribue à une baisse moins précipitée des prix médians pour le moment. »
Le prix médian d’une maison s’est établi à 535 000 $, en hausse de 6 % par rapport à septembre 2021, mais en baisse quand on le compare au sommet de 580 000 $ en avril dernier. Il s’agit de données non désaisonnalisées.
En septembre, la copropriété a affiché un prix médian de 380 000 $, en hausse de 4 % en un an, tandis que le prix des plex recule de 1 %, à 685 000 $, une première baisse pour un mois de septembre depuis 2015.