Perturbations en vue du marché immobilier en raison de la crise du coronavirus
28 avr. 2020Le marché immobilier au Québec sera fortement marqué par le ralentissement économique en raison de la crise du coronavirus.
L'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) s'attend d'ailleurs à une baisse de 60 % des transactions pour le deuxième trimestre de l'année avant une reprise progressive en 2021.
Pour l’ensemble de 2020, la baisse des ventes serait de 22 % par rapport à 2019 avec un recul de 2 à 4 % des prix médians.
On va connaître un gel du marché parce que les courtiers immobiliers ne vont pas pratiquer. Ça limite les transactions. Il va y avoir une chute d'environ 60 % à l'échelle du Québec pour le deuxième trimestre et pour l'Abitibi ça devrait être la même chose, précise le directeur de l’analyse du marché à l’APCIQ, Charles Brant.
Il croit que la conjoncture serait favorable à l’acquisition d’une propriété.
Lorsque le marché va reprendre et les courtiers qui vont pouvoir faire leur travail comme avant, on va voir une dégradation du marché en faveur de certains acheteurs [...] Il va y avoir beaucoup de gens qui vont être dans la précarité, et malgré les aides gouvernementales, pour certains de ces gens ça va être difficile de garder la propriété et donc ça va remettre des propriétés sur le marché, analyse Charles Brant.
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Une situation qui contraste avec un bon début d'année 2020.
Une tendance qui s'est confirmée dans le secteur de Val-d'Or avec une hausse de 39 % des transactions.
Par contre, il y a eu une baisse de 6 % à Rouyn-Noranda avec un marché qui était jusque là en faveur des vendeurs.
L'Abitibi s'en sort pas si mal par rapport aux autres régions, et d'une manière générale le Québec a enregistré une bonne performance [durant le premier trimestre], notamment due à la bonne performance économique, mentionne Charles Brant.