Les ventes de maisons ont pris du mieux en mai
07 juin 2023Les ventes de propriétés résidentielles dans la grande région de Montréal ont affiché un recul de 8 % en mai par rapport au même mois l’an dernier, une baisse « sensiblement plus limitée » qu’au cours des derniers mois, a souligné lundi l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).
Au total, 4428 propriétés ont changé de mains dans la région le mois dernier, par rapport à 4821 au mois de mai 2022, a précisé l’APCIQ. Les ventes n’ont pas été aussi faibles pour un mois de mai depuis celui de 2015, a ajouté l’association, en excluant le mois de mai 2020, qui avait été « exceptionnellement bas » en raison de la pandémie.
Le mois de mai a néanmoins marqué un « clair retour » des acheteurs sur le marché, encouragés par la stabilisation des taux d’intérêt et des prix, a souligné le directeur du service de l’analyse de marché de l’APCIQ, Charles Brant, dans un communiqué.
Même s’il était moins marqué que ces derniers mois, le ralentissement a continué de toucher toutes les catégories de logement. Le recul des ventes d’immeubles de deux à cinq logements (plex) a été le plus prononcé, à 19 %, tandis que les ventes de copropriétés et d’unifamiliales ont enregistré des déclins respectifs de 10 % et 4 %.
Le prix médian des plex s’est établi à 730 000 $ le mois dernier, ce qui représentait une baisse de 3 % par rapport au même mois l’an dernier. Le recul du prix médian des maisons unifamiliales a pour sa part été de 4 %, à 550 000 $, tandis que celui des copropriétés a été le plus stable, en baisse de 2 %, à 403 000 $.
Les nouvelles inscriptions ont diminué de 11 % en mai par rapport à l’an dernier, mais le nombre d’inscriptions en vigueur montrait une croissance de 46 % sur la même période, pour atteindre 16 089 inscriptions.
Les propriétés restaient en outre plus longtemps sur le marché qu’il y a un an. Les plex sont vendus en moyenne en 77 jours, contre 49 jours pour les unifamiliales et 49 jours pour les copropriétés. Ces délais étaient l’an dernier de 35 jours, 24 jours et 23 jours.
« Le marché de l’île de Montréal enregistre une étonnante performance avec une baisse des ventes de seulement 5 % par rapport à l’année passée, a observé M. Brant. De plus, seul un léger recul des prix est désormais observable par rapport au sommet de l’an dernier. Ceci reflète un regain d’intérêt pour les opportunités offertes sur ce marché. »