La valeur des propriétés grimpe de 13,7 % à Montréal
12 sept. 2019Pour quelqu'un qui souhaite vendre sa maison ou son condo, la hausse de la valeur des propriétés, qui est en moyenne de 13,7 % pour l’agglomération montréalaise selon le plus récent rôle d’évaluation foncière, est une bonne nouvelle. Autrement, il faudra se préparer à sortir son chéquier.
«Si je veux vendre mon immeuble, je suis content [d’être dans un secteur où la valeur des propriétés augmente]», a expliqué Hans Brouillette, directeur de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec. Mais, «tant que vous ne vendez pas votre immeuble, ça a un impact sur votre compte de taxes», a-t-il poursuivi.
La hausse de valeur de 13,7 % détaillée dans le rôle foncier 2020-2022 déposé mercredi est nettement plus élevée que l’augmentation de 5,9 % observée dans le rôle foncier précédent. Il s'agit d'un retour vers une tendance observée depuis le début des années 2000, alors qu'on recensait des augmentations de plus de 20 %.
Sur l’île de Montréal, la valeur des maisons unifamiliales a, par exemple, augmenté de plus de 20 % dans les arrondissements de Verdun et du Sud-Ouest. Cela peut réduire l’accès à la propriété, ainsi qu'amincir le portefeuille de petits propriétaires et des locataires «qui vont se faire refiler des hausses de taxes», fait remarquer Pierre Pagé, porte-parole de Montréal Pour Tous.
Compte de taxes
Dès 2020, les propriétés résidentielles, qui constituent 90 % du parc immobilier, verront leur valeur croître de 15 % en moyenne. La taxe étant calculée sur la valeur totale de la maison, l'augmentation de cette valeur se répercutera sur le compte de taxes.
Cela dit, la hausse du fardeau fiscal n’équivaut pas nécessairement à celle de la valeur des propriétés. En d'autres mots, si la valeur d'une maison augmente de 15 %, cela ne veut pas dire que les taxes foncières vont aussi augmenter de 15 %.
Taxes limitées à 2%
L'administration Plante a indiqué vouloir limiter la hausse des taxes foncières à l'inflation, soit autour de 2 % pour le résidentiel et de 1,5 % pour le non résidentiel, lors du dépôt de son prochain budget en novembre.
«Il est ici question de ce que la Ville centre contrôle et que cela ne peut tenir compte des variations dans les arrondissements et les villes liées», a toutefois précisé Benoit Dorais, président du comité exécutif de la Ville de Montréal.
«Bien qu’on dépose aujourd’hui officiellement les nouveaux rôles d’évaluation, ce n’est pas encore possible de déterminer le montant des taxes que les contribuables auront à payer.»
Les valeurs moyennes d’un condominium et d’une résidence unifamiliale dans l'agglomération de Montréal s’élèvent, respectivement, à 365 000 $ et 600 900 $.