Immobilier: une «baisse historique» de 68 % en avril dans le Grand Montréal
07 mai 2020MONTRÉAL – Comme attendu, la crise sanitaire a fait plonger les ventes immobilières en avril dans le Grand Montréal, avec une «baisse historique» de 68 % par rapport au même mois de l’année précédente. Mais les prix, eux, ont continué leur mouvement à la hausse.
Le mois dernier, dans la Région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, à peine 1890 ventes ont été conclues, mettant fin à 61 hausses mensuelles consécutives du nombre de transactions.
L’imposition de mesures pour freiner la pandémie de COVID-19, dont la mise sur pause des activités normales des courtiers immobiliers, a fait très mal à l’industrie, selon l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).
Aucun secteur n’a été épargné par la chute des ventes, et d’autres l'ont été encore plus durement. C’est le cas de Vaudreuil-Soulanges (-74 %), Saint-Jean-sur-Richelieu et l’île de Montréal (-71 %) ainsi que Laval et la Rive-Sud (-69 %).
En revanche, la Rive-Nord a subi un choc moins important, quoique tout de même significatif, avec une diminution de 61 % des ventes.
Les ventes de plex ont reculé de 67 % (161 transactions), de même que celles des maisons unifamiliales (-68 % avec 1048 transactions) et des copropriétés (-69 % avec 675 transactions).
Prix en hausse
Cela n’a pas empêché les prix de croître, notamment en raison de la rareté de l’offre sur le marché. Ainsi, le prix médian des copropriétés a crû de 12 % pour atteindre 289 900 $. Le prix médian des plex a bondi de 10 % pour se chiffrer à 595 000 $, tandis qu’il a grimpé de 9 % pour les unifamiliales à 360 000 $.
«Cette chute des ventes n’est [...] pas venue ralentir la progression rapide des prix alors que bon nombre de transactions se sont négociées dans un contexte de financement très favorable aux acheteurs et dans un marché aux conditions toujours extrêmement tendues», a dit Julie Saucier, présidente et chef de la direction de l’APCIQ.
Baisse moindre que prévu à Québec
À Québec, léger soupir de soulagement, alors que la baisse attendue de l’activité immobilière, bien que qualifiée de «chute historique», a été moins importante qu'à Montréal, à 55 %. Ainsi, 403 transactions ont été conclues en avril et la Rive-Sud de Québec a même été l'un des secteurs les moins affectés par la baisse des ventes à l'échelle de la Belle Province (-42 % avec 81 transactions).
La périphérie nord de Québec (-53 % avec 56 transactions) et l’agglomération de Québec (-59 % avec 266 transactions) ont subi des reculs plus prononcés.
Contrairement à la région de Montréal, la RMR de Québec a vu ses prix médians se replier en avril. Ainsi, le prix médian des unifamiliales a reculé de 2 % pour atteindre 260 000 $, comme celui des copropriétés (-4 % à 185 000 $) et celui des plex (-2 % à 322 000 $).