Immobilier : les prix vont continuer à grimper, prédit Royal LePage
15 déc. 2020Les prix dans l’immobilier résidentiel continueront de grimper d’ici un an à Montréal ainsi qu’ailleurs au pays en raison notamment de la COVID-19 qui engendre une faible offre de propriétés et une demande soutenue, selon une étude de Royal LePage dévoilée lundi.
Les prix devraient croitre en moyenne de 5,5 % du quatrième trimestre de cette année à la même période l’an prochain dans les principaux marchés du Canada.
Royal LePage prévoit donc que le prix médian d’une maison détachée à deux étages s’appréciera de 6 % contre 2,25 % pour une copropriété.
Seul marché étudié au Québec, la grande région montréalaise devrait faire mieux que la moyenne canadienne avec une hausse anticipée des prix de 6 % dans les douze prochains mois.
«Le prix médian d’une maison standard à deux étages devrait croître de 7 % d’une année sur l’autre pour atteindre 656 200 $, tandis que celui d’une copropriété devrait observer une croissance plus modérée de 3,75 % à la fin de 2021, comparativement à la même période de cette année pour atteindre 382 600 $», a précisé l’agence immobilière par communiqué lundi.
Le souffle de la COVID-19
Royal LePage estime que la crise de la COVID-19 est en partie responsable de l’effervescence constatée dans le marché immobilier résidentiel montréalais.
«Elle a donné la possibilité aux gens de réaliser des projets immobiliers, notamment, jusqu’ici impossibles sans le télétravail, a affirmé Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage Québec.
«Acheter une propriété est devenu le projet principal de nombreux ménages et pour certains, l’une des seules façons de changer d’air durant la pandémie.
«Nous estimons que le ralentissement de la demande se manifestera lorsque la population sortira réellement du confinement, c'est-à-dire à mesure que l’on pourra recommencer à voyager et à pratiquer les activités régulières.»
Et même si davantage de propriétés sont mises sur le marché en raison de défauts de paiements hypothécaires dans les prochains douze mois, les prix se maintiendront estime l’agence immobilière.
Il prédit que le nombre de copropriétés à vendre augmentera l’an prochain dans le Grand Montréal, surtout «dans les secteurs les plus près du centre-ville où l’on pourrait observer une stabilisation, voire une légère diminution des prix dans certains cas, attirant des premiers acheteurs souhaitant profiter de taux d’intérêt historiquement bas».
Ailleurs dans la région, les prix devraient monter pour les copropriétés.
Ottawa a le vent dans les voiles
Parmi les grands marchés étudiés par Royal LePage, la région d’Ottawa est celle qui devrait connaître la croissance des prix la plus forte au pays d’ici un an avec une hausse moyenne de 11,5 %.
«Le marché immobilier d’Ottawa continue de connaître une forte demande de la part des acheteurs torontois qui recherchent moins de densité et plus d’espaces extérieurs», a expliqué Jason Ralph, associé directeur chez Royal LePage TEAM Realty.
«De nombreux acheteurs locaux ont eu du mal à trouver ce qu’ils cherchaient en 2020 en raison du faible inventaire. Leur retour sur le marché au printemps et la demande continue de la région du Grand Toronto devraient entraîner une augmentation appréciable des prix», a-t-il ajouté.
Cette tendance pourrait donc favoriser la croissance des prix à Gatineau, de l’autre côté de la rivière des Outaouais.