Forte hausse des prix en immobilier dans le Grand Montréal
10 juil. 2020Après des semaines d’inactivité provoquées par la COVID-19, le marché immobilier a repris sur les chapeaux de roue à la mi-mai, avec plusieurs surenchères, et les prix ont continué à croître en raison d’une rareté des inscriptions.
Selon l’Étude sur le prix des maisons et les prévisions du marché de Royal LePage, dont les données ont été dévoilées jeudi, le mois d’interruption de l’activité immobilière «a suffi à provoquer une demande refoulée encore plus importante qu’anticipée».
Le prix de l’agrégat dans la région métropolitaine a ainsi progressé de 7,7 %, d’une année à l’autre.
En avril, les prévisions de Royal LePage tablaient sur une croissance famélique de 0,5 % d’ici la fin de 2020 si les activités reprenaient au printemps. Le marché était alors en pleine incertitude en raison de la crise sanitaire.
Comme le scénario du pire a pour l’instant été évité, la bannière immobilière a révisé à la hausse à 3,5 % la croissance des prix des maisons d’ici la fin de l’année, pour atteindre 452 000 $ au quatrième trimestre. En ce moment, le prix de l’agrégat – qui est calculé à partir de la moyenne pondérée de la valeur médiane des maisons à deux étages, des maisons unifamiliales et des condos – atteint 449 996 $, en hausse de 7,7 % au deuxième trimestre 2020, par rapport à la même période de l’an dernier.
«En 18 ans de carrière, je n’ai jamais vu un ratio aussi serré entre le nombre de nouvelles inscriptions et les ventes, ce qui correspond à un nouveau sommet de ce marché à l’avantage des vendeurs, et ce, malgré le fait que la région de Montréal ait été la plus durement touchée par la pandémie et le confinement au pays», a indiqué Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage pour la région du Québec.
Le prix médian des maisons de plain-pied a progressé de 7,2 % pour atteindre 351 015 $.
Même vigueur du côté des condos, malgré une augmentation importante du nombre d’inscriptions. Ainsi, le prix médian de ce segment a affiché une hausse de 5,6 % à 351 889 $.
«La demande des premiers acheteurs pour les copropriétés est demeurée forte, malgré les aires communes constituant un défi pendant la pandémie», a indiqué M. St-Pierre.
Les prix augmentent, les ventes chutent
Les ventes ont grandement reculé dans tous les segments au deuxième trimestre, comparativement à 2019. Le ressac le plus brutal a été observé du côté des copropriétés avec une baisse de 39,2 % du nombre de transactions, devant les maisons de plain-pied (-33,3 %) et les maisons à deux étages (-32,5 %).
«Cette forte diminution s’explique toutefois principalement par le fait que les transactions ont été interrompues pendant plus d’un mois par les mesures strictes de confinement», a noté Royal LePage.
Pour le reste de 2020, Royal LePage croit que si la situation demeure sous contrôle en matière de santé publique, le nombre d’inscriptions pourrait croître et faire diminuer la pression sur les prix, même si la croissance de ceux-ci doit se maintenir au troisième trimestre.
«Quoi qu’il en soit, le moment est idéal présentement pour inscrire une propriété. Les cas de surenchère sont devenus la norme depuis la relance du marché, dans presque toutes les catégories de propriétés, gammes de prix et quartiers. Les vendeurs qui doivent se reloger dans des quartiers plus abordables obtiendront un gain substantiel leur permettant de demeurer compétitifs pour leur futur achat», a indiqué M. St-Pierre.