Encore de l’effervescence en 2020 en immobilier
06 jan. 2020Offres multiples, surenchère, des résidences qui trouvent preneur en quelques heures... Si les experts refusent de parler de surchauffe, le marché immobilier du Grand Montréal en montre quand même tous les signes.
Et ce marché de vendeurs ne devrait pas s'essouffler en 2020.
C’est la situation que vivent Yves Gilbert et Michèle Boulet. Il y a 17 ans, ils ont acheté une copropriété dans l’arrondissement Rosemont—La Petite-Patrie pour environ 200 000 dollars.
«C'est un petit habitat, mais une grande cour», souligne Yves Gilbert, rencontré par TVA Nouvelles.
Le couple savait que le marché immobilier leur était favorable, mais jamais autant. «Il y a eu 18 visites, apparemment, et ç'a bien été. On a eu cinq offres d’achat», raconte Michèle Boulet.
«C'est phénoménal, c'est une folie! À la minute qu'on met quelque chose en vente, ça se vend en offres multiples, en trois, quatre, cinq jours», explique Marie-Claude Sirard, courtière immobilière chez Remax.
Inscrit à 524 000 $, le condo de 1167 pieds carrés d'Yves Gilbert et Michèle Boulet s'est vendu 550 000 dollars : soit 6% de plus que le prix demandé.
L’histoire d’Yves Gilbert et Michèle Boulet est celle de milliers d'autres vendeurs dans le Grand Montréal. Et 2020 s'annonce encore meilleure pour la vente, selon une étude de Royal LePage.
«On vit un peu une tempête parfaite. Les acheteurs étrangers sont à la hausse. L'immigration est à la hausse», explique Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général, Royal LePage, région du Québec.
«Effectivement, les milléniaux sont très actifs sur le marché, présentement. Et ça fait des années qu'on dit que les baby-boomers vont aller dans des propriétés différentes, peut-être plus abordables, peut-être un peu moins grandes. Et on commence à le voir», ajoute M. St-Pierre.
Si Royal LePage ne croit pas à un ralentissement en 2020, il en va autrement pour la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).
Les deux experts refusent de comparer le marché montréalais à celui de Toronto ou Vancouver avant l'instauration d'une taxe spéciale pour les investisseurs étrangers.
«C'est difficile d'avoir des chiffres, mais on l'estime, à vue de nez comme ça, à environ 4%. Alors, quand tu ajoutes 4% d'acheteurs potentiels dans un marché, c'est sûr que ça a un impact significatif», explique Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général, Royal LePage, région du Québec.
Incluant décembre, cela fait maintenant 51 mois consécutifs qu'on assiste à une baisse des inventaires de propriétés à vendre dans le Grand Montréal, ce qui a évidemment des impacts sur les prix.
Si les prix des résidences ont augmenté de 6% en 2019, on estime que la hausse devrait être de 5,5 % l’an prochain, selon les chiffres de Royal LePage, des chiffres conservateurs.