Des ventes records en un temps record dans le grand Montréal
31 juil. 2019Le marché de l’immobilier se porte très bien selon les derniers chiffres de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). Des records de vente seraient même atteints.
L’APCIQ a diffusé jeudi dernier les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la province de Québec établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers. Ainsi, les 29 212 ventes qui ont été réalisées au Québec d’avril à juin constituent un record, toutes périodes trimestrielles confondues depuis le troisième trimestre 2005, et une progression de 8 % par rapport au deuxième trimestre de 2018. Ceci porte à 20 le nombre de trimestres consécutifs de croissance de l’activité sur le marché résidentiel québécois.
Cette vigueur dans les ventes de propriétés dans l’ensemble de la province est aussi bien marquée dans la grande région de Montréal. Au deuxième trimestre à Montréal, le marché se resserre à cinq mois d’inventaire sur l’île comme en périphérie. Les dernières données de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal ont enregistré 15 834 ventes résidentielles, soit une hausse de 8 % par rapport à la même période en 2018.
Avec ces résultats, cela fait 20 trimestres que les ventes résidentielles ne cessent de croître de façon soutenue dans la région.
« Ce trimestre-ci, encore une fois, la combinaison d’une forte baisse de l’offre et d’une forte hausse des ventes resserre davantage le marché au bénéfice des vendeurs. » – Nathalie Bégin
Forte croissance sur la Rive-Sud
La copropriété demeure le segment le plus dynamique avec une hausse de 12 % (5741), tandis que les petits immeubles à revenus de deux à cinq logements (1468) ont enregistré une forte augmentation de 10 %.
Les ventes de maisons unifamiliales (8609) ont continué leur progression (+ 4 %), relayant un solide début d’année.
Alors que les ventes ont affiché une croissance modeste sur l’île de Montréal (+ 3 %) et qu’elles ont reculé dans Vaudreuil-Soulanges (-5 %), c’est à Saint-Jean-sur-Richelieu (+ 15 %), sur la Rive-Nord (+ 14 %) et sur la Rive-Sud (+ 12 %) ainsi qu’à Laval (+ 7 %) qu’elles ont le plus fortement progressé au deuxième trimestre dans la lancée du premier trimestre.
Hausse des prix
Suivant la loi de l’offre et de la demande, le prix médian des habitations a lui aussi augmenté sur l’ensemble de la RMR. C’est le cas pour les plex de deux à cinq logements (542 500 $), l’unifamiliale (340 000 $) et, plus modestement, la copropriété (260 000 $), avec des hausses respectives de 6 %, de 5 % et de 3 %.
Le prix médian des unifamiliales dans les secteurs de l’île de Montréal, de la Rive-Nord, de la Rive-Sud et de Saint-Jean-sur-Richelieu a enregistré une appréciable progression de 6 % pour cette catégorie de propriétés.
En moyenne, quelque 19 683 propriétés résidentielles étaient affichées dans l’ensemble de la RMR sur le système Centris d’avril à juin. Il s’agit d’une diminution de 18 % et du 16 recul trimestriel consécutif à ce chapitre dans la région de Montréal. « Les ventes culminent à un niveau jamais connu depuis 14 ans dans un contexte où, par ailleurs, les inscriptions en vigueur enregistrent leur 14 trimestre consécutif de baisse à une cadence moyenne retranchant 10 % d’inventaire par trimestre, à l’échelle de la province », constate Charles Brant, directeur du Service d’analyse du marché de l’APCIQ.
La baisse des inscriptions en vigueur a été particulièrement prononcée pour les copropriétés (- 26 %) et les unifamiliales (- 14 %). Les plex de deux à cinq logements ont également vu leur offre se tarir, mais dans une moindre mesure, avec une diminution des inscriptions de 4 %.
Délais de vente
Les délais de vente moyens ont continué de se raccourcir, passant à 70 jours (- 11) dans la RMR de Montréal, toutes catégories confondues. « Ce trimestre-ci, encore une fois, la combinaison d’une forte baisse de l’offre et d’une forte hausse des ventes resserre davantage le marché au bénéfice des vendeurs », note Nathalie Bégin, présidente du conseil d’administration de l’APCIQ. « On se trouve dans une situation où il ne reste plus que cinq mois d’inventaire dans le segment de l’unifamiliale et, désormais, dans celui de la copropriété », ajoute-t-elle.
À l’échelle du Québec
Dans l’ensemble de la province, le prix médian des maisons unifamiliales a atteint 265 000 $ au deuxième trimestre de 2019, soit une hausse de 4 % sur un an. Il s’agit encore une fois, ce trimestre-ci, d’une augmentation relativement soutenue selon les données historiques.
Les plus fortes hausses de prix pour l’unifamiliale ont été enregistrées dans les agglomérations de Thetford Mines (+ 15 %), de Rivière-du-Loup (+ 12 %), de Rouyn-Noranda (+ 11 %), de Saint-Hyacinthe (+ 8 %) et de Saint-Sauveur (+ 7 %), ainsi que dans la RMR de Trois-Rivières (+ 14 %).
Du côté des copropriétés, le prix médian a lui aussi progressé de 2 % à l’échelle du Québec, la moitié d’entre elles ayant été vendues à plus de 240 000 $.
Finalement, les propriétés vendues au deuxième trimestre ont trouvé preneur plus rapidement qu’il y a un an. Les unifamiliales se sont vendues en 96 jours en moyenne, soit neuf jours de moins qu’à la même période un an plus tôt.
Le délai de vente moyen des copropriétés a aussi passablement diminué depuis un an. À l’échelle de la province, une copropriété vendue au cours des mois d’avril à juin 2019 est demeurée sur le marché 94 jours, un recul de 15 jours. Il s’agit du 12 trimestre consécutif de réduction du délai de vente moyen pour les copropriétés et du dixième trimestre pour les propriétés unifamiliales.