Aider son enfant à devenir propriétaire
09 mar. 2020L’augmentation des prix de l’immobilier ces dernières années ne rend pas la tâche facile aux premiers acheteurs. Beaucoup d’entre eux se font d’ailleurs donner un petit coup de pouce par leurs parents.
Selon le chroniqueur en immobilier Ghislain Larochelle, cela peut à la fois être une bonne et une mauvaise idée d’aider ses enfants à devenir propriétaire.
Selon lui, il est tout à fait normal de vouloir aider ses propres enfants, surtout si les objectifs sont de les aider à construire leur patrimoine et à s’émanciper dans un contexte où les maisons coûtent cher. Dans cette perspective, c’est une bonne idée, selon lui. Toutefois, c’est important d’être équitable si vous avez plusieurs enfants, note-t-il.
Les méthodes les plus utilisées
Selon Ghislain Larochelle, la méthode la plus répandue est de faire directement un don en argent à votre enfant, pour qu’il puisse ensuite acheter sa propriété. Ceci présenterait trois principaux avantages : le don d’argent est non imposable pour celui qui le reçoit, il ne nuit pas à la cote de crédit et peut aider à la mise de fonds. Toutefois, pour faciliter le processus à la banque, notre chroniqueur recommande de signer une lettre de don spécifiant que la somme donnée ne sera pas remboursée.
Les deuxième et troisième méthodes les plus utilisées seraient d’endosser les titres de propriété et de cosigner l’hypothèque. Or, ces deux méthodes présentent deux désavantages : le parent devient responsable de l’hypothèque et son dossier de crédit peut être influencé négativement. S’il faut choisir entre l’endossement et la cosignature, Ghislain Larochelle affirme préférer l’endossement. « Au moins, votre nom n’est pas inscrit sur les titres de propriété et à la revente, votre enfant profite de l’entièreté du gain en capital, » précise-t-il.
Le prêt d’argent est la quatrième méthode possible, pour laquelle notre chroniqueur souligne deux options possibles : d’abord, le parent peut acheter 100 % de la propriété pour ensuite devenir le prêteur hypothécaire de son enfant. Sinon, l’enfant pourrait se faire prêter une partie de la mise de fonds. Toutefois, selon Ghislain Larochelle, il faut garder en tête que les banques n’aiment pas que l’emprunteur achète une maison sans s’être impliqué avec un apport monétaire personnel.
Quelques conseils
1- Visez le don d’argent : Notre chroniqueur y voit là la meilleure façon d’aider vos enfants sans prendre de risques.
3- Soyez transparent : Pour éviter les chicanes de famille, il vaut mieux traiter tous vos enfants de la même manière.
Le chiffre du jour
33 %
Selon un rapport de la Banque de Montréal publié au mois d’avril 2019, c’est la proportion des acheteurs de première maison au Canada qui reconnaissent avoir besoin de l’aide d’amis ou de la famille pour acquérir leur habitation.