Acheter un terrain en huit questions
28 oct. 2020Vous rêvez d’acheter votre petit lopin de terre loin du chaos de la ville ? Qu’il soit plat, escarpé ou riverain, le terrain que vous convoitez vous réserve peut-être plus de surprises que vous le croyez. Voici les bonnes questions à poser avant de vous projeter chez le notaire.
QUELLES SONT LA QUALITÉ ET LA NATURE DU SOL ?
Parce que la décontamination d’un terrain peut coûter excessivement cher, il est essentiel de procéder d’abord et avant tout à un test de qualité du sol. Cette étape vous permettra également de connaître sa composition, un facteur important à considérer lors de la construction. Prenez l’exemple d’un sol argileux : ce type de sol peut rendre la construction plus complexe que prévu.
QU’EN EST-IL DE LA SUPERFICIE DU TERRAIN ?
Calculée en pieds ou en mètres carrés, la superficie du terrain est un autre élément important à analyser. Concrètement, est-elle suffisante pour accueillir votre projet ? Disposez-vous de l’espace nécessaire pour ajouter un puits artésien et un champ d’épuration ? Les mesures données par le vendeur correspondent-elles à la réalité ? En déterminant les limites exactes du terrain, vous serez plus en mesure de prendre une décision éclairée.
LE TERRAIN EST-IL CONSTRUCTIBLE ?
Voilà un détail (pas si léger !) qui mérite d’être souligné. Il est important de savoir que certains terrains ne sont pas aptes à accueillir une construction. Pourquoi ? Les raisons varient d’un cas à l’autre. Le terrain que vous convoitez pourrait, par exemple, ne pas posséder de voie d’accès ni de raccordement à l’eau potable, ou encore, avoir été désigné pour protéger un espace naturel. Toutefois, ce n’est pas toujours peine perdue : un terrain non constructible peut devenir constructible.
LE TERRAIN EST-IL TOUCHÉ PAR UNE SERVITUDE ?
Il est recommandé de vérifier aussi la présence ou l’absence de servitudes. Ces droits, détenus par des tiers sur votre terrain, peuvent limiter son occupation. Par exemple, si un voisin possède un droit de passage sur une partie de votre terrain, il ne vous sera pas permis de construire sur cette zone. La parcelle peut également être soumise à un service en faveur d’un service public, comme Hydro-Québec.
EST-IL DESSERVI PAR LES SERVICES MUNICIPAUX, COMME LES SERVICES D’ÉGOUT ?
Si ce n’est pas le cas, vous devrez prévoir l’installation d’une fosse septique. Tout dépendant du type de technologie utilisé et de l’emplacement du terrain, le coût d’une fosse septique peut s’élever jusqu’à 25 000 $. Plus votre terrain est petit ou près d’un cours d’eau, plus le coût de l’installation risque d’être élevé. Dans tous les cas, ce sont des frais non négligeables à ajouter au prix du terrain.
LE TERRAIN PEUT-IL ACCUEILLIR LE TYPE DE CONSTRUCTION RECHERCHÉ ?
Vous pensez avoir trouvé le terrain parfait pour y construire votre mini-chalet ? Portez d’abord attention à la topographie du terrain. De plus, certains terrains doivent respecter les normes et la qualité des propriétés voisines. Si le terrain est vendu par un promoteur immobilier, il se peut que vous n’ayez pas carte blanche et qu’il soit soumis à une architecture contrôlée.
EST-IL BOISÉ OU PRÊT À CONSTRUIRE ?
Si le terrain est boisé, vous devrez prévoir les coûts associés au déboisement et à l’essouchage requis pour y accueillir votre projet. Dans le cas d’un terrain rocheux, gardez en tête que les travaux de dynamitage peuvent s’avérer très coûteux.
QUELS SONT LES COÛTS DE CONSTRUCTION À PRÉVOIR ?
Toujours dans la logique de bien analyser le projet dans son ensemble, assurez-vous de calculer avec précision les coûts directs, comme le prix du terrain, les matériaux de construction et la main-d’œuvre, sans toutefois oublier les coûts indirects : permis, frais d’évaluation, certificat de localisation et frais de notaire.