7 questions à se poser avant d'acheter une résidence secondaire

Que ce soit pour décrocher dans son petit coin de paradis après une dure semaine ou pour passer l’été en télétravail en pleine nature, posséder une résidence secondaire a beaucoup d’attraits. C’est également un investissement majeur à prendre en considération dans son budget. Voici quelques questions à vous poser pour évaluer si votre situation financière et votre style de vie s’y prêtent bien.

1. QUELLE SERA LA VOCATION DE VOTRE RÉSIDENCE SECONDAIRE ?

Y a-t-il un endroit que vous aimez visiter année après année et où vous rêvez de pouvoir séjourner quand bon vous semble ? Souhaitez-vous offrir votre résidence secondaire en location à court terme pour générer un revenu d’appoint ? Préparez-vous votre retraite à la campagne en recherchant dès maintenant ce qui deviendra plus tard votre résidence principale ? En établissant les raisons qui motivent votre projet, vous serez plus en mesure de choisir une propriété dont l’emplacement géographique, la taille et le type de construction répondent réellement à vos besoins.

2. COMMENT FINANCEREZ-VOUS VOTRE ACHAT ?

Les résidences secondaires ne sont pas admissibles à de nombreux programmes destinés aux premiers acheteurs, comme le régime d’accession à la propriété (RAP) et l’Incitatif à l’achat d’une première propriété du Canada. À moins de pouvoir payer votre acquisition comptant, vous aurez donc à accumuler une mise de fonds sans appui gouvernemental et à obtenir un deuxième prêt hypothécaire ou à refinancer votre propriété actuelle.

3. QUELLES DÉPENSES ENGENDRERA-T-ELLE ?

Deux propriétés entraînent deux fois plus de dépenses courantes : versements hypothécaires ou remboursement d’un emprunt, taxes municipales et scolaires, électricité, internet, réparations et entretien, assurance habitation… Il vous faudra également meubler et équiper ce deuxième endroit : électroménagers, lits, vaisselle et ustensiles, mobilier, outils et articles de jardinage, draps et serviettes… Enfin, prévoyez un budget pour vos déplacements plus fréquents d’une propriété à l’autre, comprenant l’essence et l’entretien de votre véhicule.

4. POURREZ-VOUS LOUER VOTRE RÉSIDENCE SECONDAIRE ?

La location à court terme génère un revenu d’appoint qui aide à couvrir vos coûts. Bien que ces revenus soient imposables, vous pouvez déduire une partie des dépenses admissibles en fonction de l’utilisation de votre propriété. La location implique aussi certaines responsabilités supplémentaires : gestion des réservations, ménage, réparations et entretien. Enfin, vérifiez la réglementation en vigueur ; certaines municipalités interdisent la location ou imposent une durée minimale de séjour.

5. VOS REVENUS SONT-ILS SUFFISANTS ?

Faites un budget et assurez-vous que vos revenus sont assez élevés pour couvrir tous les coûts associés aux deux propriétés à la fois sans compromettre vos projets d’épargne, comme les cotisations aux régimes enregistrés d’épargne-études (REEE) de vos enfants ou la planification de votre retraite. Au besoin, apportez des ajustements à votre style de vie pour revoir certaines dépenses à la baisse.

Il est préférable de pouvoir assumer toutes ces dépenses sans dépendre d’un revenu de location, puisqu’il est difficile de prévoir avec certitude à quelle fréquence votre résidence secondaire sera occupée par des vacanciers.

6. QUI VEILLERA À L’ENTRETIEN DE LA PROPRIÉTÉ ?

Si votre temps est partagé entre vos deux adresses, il faudra penser à tondre la pelouse, déneiger l’entrée, laver les vitres et effectuer l’entretien et les réparations de votre résidence secondaire aussi. Si vous louez votre propriété, vous devrez trouver une personne-ressource qui pourra s’y rendre rapidement en cas d’imprévu, inspecter les lieux après chaque départ, faire le ménage et préparer la prochaine arrivée ; vous pouvez confier de telles tâches à des entreprises spécialisées. Il est également possible que votre assureur exige que vous séjourniez dans votre propriété à une certaine fréquence, comme au minimum une nuit par mois.

7. QUELS SONT VOS PROJETS À LONG TERME POUR LA PROPRIÉTÉ ?

Votre résidence secondaire n’est pas admissible à l’exemption du gain en capital pour résidence principale. Que vous prévoyiez un jour vendre votre propriété, la laisser en héritage, en faire votre résidence principale une fois à la retraite ou la louer assez souvent pour qu’elle soit considérée comme un hébergement touristique, différentes stratégies fiscales peuvent être mises en place pour ne payer que votre juste part d’impôt. Renseignez-vous auprès d’un comptable ou d’un fiscaliste pour obtenir des conseils personnalisés en fonction de vos projets d’avenir.